3 - Comment repérer les signaux faibles et signaler des faits de harcèlement ? 

100 % détection

  • Durée :

    15 minutes.

  • Objectifs :
    • savoir détecter les signaux faibles ;
    • connaître les circuits de signalement.

Partie 1 sur 3 : Des outils pour détecter les situations  

Sous-partie 1 sur 3 : Pourquoi est-ce aussi difficile pour la victime d’en parler ?

La détection de situations de harcèlement n’est pas aussi évidente qu’il n’y paraît. En effet, il est compliqué de libérer la parole, tant chez les victimes que chez les témoins.

Sélectionnez la bonne réponse.

La prise de parole pour dénoncer le harcèlement n’est donc pas si évidente, que ce soit pour les victimes ou pour les témoins. Un questionnaire d’auto-évaluation annuel a été mis en place afin que les élèves puissent, individuellement et anonymement, exprimer leur ressenti et leur vécu à l’école. Les adultes sont aussi mieux formés au repérage des signes qui peuvent laisser suspecter une situation de harcèlement.

Partie 1 sur 3, sous-partie 2 sur 3 : En classe : un questionnaire d’auto-évaluation annuel

Depuis la rentrée 2023, un questionnaire d’auto-évaluation a été généralisé pour tous les élèves du CE2 à la terminale. Anonyme et présenté sous forme de grille, le questionnaire vise à évaluer si des élèves peuvent être victimes de harcèlement.

La grille d’auto-évaluation est adaptée selon le niveau (CE2-CM2, collège et lycée) et aborde quatre grandes thématiques :

  • le rapport à l’École ;
  • la vie à l’École ;
  • internet ou les écrans ;
  • le bien-être personnel.

Partie 1 sur 3, sous-partie 3 sur 3 : En cas de doute : une grille d’observation des signaux faibles

Les violences subies par les victimes ne sont pas nécessairement visibles par les adultes. En effet :

  • elles se déroulent dans des lieux où les adultes sont moins présents (trajet de l’école, couloirs, coins de cours, cantine, etc.) ;
  • elles se font souvent de manière cachée ou discrète (jets d’objets, insultes à voix basse, etc.) ;
  • elles sont minimisées et banalisées par les auteurs, sous couvert de jeux par exemple.

Il est donc important d’être attentif aux signaux faibles pouvant alerter sur une situation de harcèlement.

Pour vous aider à repérer ces signaux, vous pouvez vous appuyer sur une grille d’observation. L’objectif est de croiser les regards de l’équipe éducative, du personnel périscolaire, des agents et des familles sur une période donnée afin de déterminer de manière conjointe s’il y a harcèlement ou non.

La grille offre la possibilité d’analyser les signaux détectés à la maison et à l’école, en collaboration avec les parents de la victime, afin d’évaluer la situation et de trouver des solutions. Elle contribue à sensibiliser les parents des élèves présumés auteurs aux faits reprochés. La grille peut également être utilisée lors des entretiens avec les élèves victimes, auteurs et témoins afin de rendre les faits plus objectifs.

Partie 2 sur 3 : Des élèves ambassadeurs au collège et au lycée

Dans la vidéo ci-dessous, Nina et Adam, deux élèves ambassadeurs, ainsi que Madame Fovelle, Conseillère principale d’éducation, expliquent le rôle des ambassadeurs dans le processus de prévention et de détection du harcèlement (4 min 03 s).

Les élèves sont les premiers témoins des situations de harcèlement, leur association à la lutte contre ce phénomène est donc primordiale.

Au collège et au lycée, un groupe d’élèves ambassadeurs et ambassadrices volontaires est constitué puis formé à la lutte contre le harcèlement. Ils sont encadrés par des adultes de l’établissement tout au long de l’année dans leurs actions.

Les élèves ambassadeurs et ambassadrices ont pour rôle :

  • de repérer des situations d’intimidation, de violence, voire de harcèlement, afin de les signaler à l’équipe ressource adulte de leur établissement ;
  • d’être le relais entre leurs pairs et les adultes ;
  • de sensibiliser leurs camarades au phénomène de harcèlement.

La sensibilisation au phénomène de harcèlement, en transmettant des valeurs de respect et de tolérance, encourage les élèves à adopter les bonnes attitudes en se positionnant aux côtés de l’élève victime et en alertant les adultes pour se mettre sous leur protection. Cette sensibilisation par les pairs a pour objectif d’engager une réflexion avec les potentiels témoins et d’éviter la mise à l’écart de certains camarades.

Partie 3 sur 3 : Comment signaler une situation de harcèlement entre élèves ?

Sous-partie 1 sur 2 : Informer en priorité les interlocuteurs de proximité

Si une situation de harcèlement ou de cyberharcèlement est détectée par les parents, il est nécessaire de prévenir sans attendre l’établissement scolaire : prendre rendez-vous avec la direction de l’école, du collège ou du lycée. Ce moment sera l’occasion de présenter les signaux repérés, de discuter des actions à mener et des mesures protectrices qui peuvent être prises pour protéger l’enfant victime. Les équipes éducatives vont mener des entretiens avec les différentes parties prenantes afin d’apaiser la situation.

Il est également possible d’entrer en contact avec les équipes académiques de lutte contre le harcèlement qui sont joignables sur le territoire grâce aux numéros académiques (nouvel onglet).

Partie 3 sur 3, sous-partie 2 sur 2 : La plateforme nationale d’appel 3018

L’association e-Enfance est une association agréée par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse qui sensibilise et lutte contre le harcèlement. La ligne 3018, qui est le numéro mis à disposition des enfants et parents pour accompagner et prendre en charge des victimes de harcèlement et de cyberharcèlement, est opérée par l’association.

Dans le cas du cyberharcèlement, le 3018 peut aider à signaler et à faire supprimer des contenus préjudiciables pour la victime.

Dans la vidéo ci-dessous, Madame Atlan, directrice générale de l’association « e-Enfance » et Monsieur Comblez, directeur du 3018, nous présentent le 3018 (3 min 36 s). 

À la réception d’un signalement de harcèlement entre élèves, les écoutants du 3018 transmettent l’information aux personnels de l’Éducation nationale qui vont résoudre la situation en lien avec la famille de l’élève et son établissement scolaire.

Dans la vidéo ci-dessous, Madame Roux, responsable académique, nous explique comment elle agit à réception d’un signalement (3 min 33 s).